l’Agenda de Mère (Tout le texte français)

l’Agenda de Mère

l’Agenda de Mère

Recueilli par Satprem, un disciple de Mère, au cours de nombreuses conversations personnelles avec elle, l’Agenda de Mère est le journal de bord complet de son exploration de la conscience cellulaire dans le corps humain. Il couvre 23 années des expériences de Mère qui sont parallèles à certaines des théories les plus récentes de la physique moderne, et sont peut-être la clé du passage de l’humanité vers l’espèce suivante.


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Ce prodigieux document de plus de 6 000 pages, 13 volumes, relate jour après jour, pendant vingt-deux ans, l’exploration de Mère dans la conscience du corps et la découverte d’un « mental cellulaire » capable de re-former la condition du corps et les lois de l’espèce, aussi radicalement qu’un jour les premiers balbutiements d’un « mental pensant » ont transformé les conditions de l’anthropoïde. C’est un véritable document de l’évolution expérimentale. Une révolution de la conscience qui change les lois de l’espèce. Et c’est la question même de notre temps, car, bien qu’il en semble, nous ne sommes pas à la fin d’une civilisation, mais à la fin d’un cycle évolutif. Allons-nous trouver le passage à la prochaine espèce, ou périr ? Aussi minutieusement qu’un savant dans son laboratoire, Mère remonte à l’origine de la première formation de la Matière, au code primordial, et, « par hasard », bute sur le mécanisme de la mort, c’est-à-dire sur le pouvoir même de changer la mort, et sur une Énergie « nouvelle » qui rejoint étrangement les plus récentes théories de la physique de la Matière. La clef de la Matière contient la clef de la mort et la clef de la prochaine espèce.

l’Agenda de Mère – Tome I [1951-1960]

Le premier volume de l’Agenda de Mère est en majeure partie constitué de ce que l’on pourrait appeler la préparation psychologique de Satprem qui après avoir frappé à toutes les portes du vieux monde arrive à Pondichéry en 1954. Il restera 19 ans auprès de Mère.

Satprem, celui qui aime vraiment comme Mère l’a appelé, est un disciple rebelle. Ce français cartésien a passé un an et demi en camp de concentration comme membre de la Résistance. Rescapé mais dévasté, il s’est jeté à corps perdu dans maintes aventures du bout du monde, sans trouver de réponse, de vrai sens. Amoureux de sa liberté il est toujours prêt à s’en aller, pour revenir encore et encore, ramené auprès de Mère par un amour encore plus grand et parce que là se déroule la vraie Aventure. Être auprès de Mère c’était comme on découvre la forêt, ou plutôt comme on se bat avec elle, la machette à la main, et puis ça fond, on aime, tant c’est beau…

Peu à peu, elle le conquiert, et peu à peu, il comprend le drame poignant de cet être solitaire et indomptable, luttant pour desceller l’avenir évolutif de l’homme, pour ouvrir la porte à une nouvelle espèce après l’homme. Et comment ouvre-t-on la porte à une nouvelle espèce ?

540 pages

l’Agenda de Mère – Tome II [1961]

La courbe de l’année 1961, année du premier voyage spatial américain, vient tout de suite frapper au cœur du « grand mystère » : C’est double ! C’est le même monde et c’est… quoi ? Dans l’un, tout est harmonieux, sans possibilité de maladie, ni de mort, ni d’accident, une harmonie miraculeuse, et dans l’autre tout fonctionne de travers. Et pourtant c’est le même monde de Matière – séparé par quoi ? De plus en plus j’ai l’impression que c’est une question de vibration dans la Matière. Quel est ce temps vertical qui ouvre soudain une autre manière de vivre et d’être dans la Matière, où les choses ne sont plus implacablement la cause ni la conséquence d’une autre : une sorte d’absoluité dans chaque seconde ? Un monde neuf, sans trace, sans âge, sans empreinte à chaque seconde. Et cetteimmobilité massive dans un mouvement foudroyant, ce pointillement de vibrationscomme si Mère vivait son corps non plus au niveau macroscopique mais au niveau de la physique quantique. Et toute la vie « spirituelle » de soixante ans s’écroule comme une bien plus grave illusion devant… un nouveau divin ? ou un autre mode de vie dans la Matière, le prochain mode. Je suis absolument en train de frayer un chemin dans la forêt vierge.

460 pages

l’Agenda de Mère – Tome III [1962]

La courbe de l’année 1962… L’année de l’affrontement Kennedy-Khrouchtchev à Cuba et du premier conflit sino-indien : Est-ce que, vraiment, c’est le premier signe de quelque chose de très… considérable ? Il semble que cela ait, au fond, dérangé quelque chose profondément. C’est toute la terre qui est dérangée, c’est l’année où Mère, dans son corps, émerge dans une troisième position qui n’est plus la vie ni la mort que nous connaissons, un envers de la trame où les lois physiques ne jouent plus et qui ressemble étrangement au monde sub-quantique des « trous noirs » : le temps change, l’espace change, la mort change. Et si c’était le lieu de la Matière, dans le corps, où les lois du monde se renversent – qui n’étaient que les lois de notre tête – et où l’évolution débouche sur une liberté corporelle impensable, une troisième position qui sera la position de la prochaine espèce sur terre ? Le corps commence à obéir à une autre loi. Le sens du temps disparaît dans une immobilité mouvante… Une masse de force infinie, comme une super-électricité pure… Un mouvement de vagues corporelles, ondulatoire, vaste comme la terre… Tous les organes changés, ça appartient à un autre rythme. Une puissance si formidable, si libre ! autre chose… autre chose ! Je ne sais pas si je vis ou si je suis morte… Les nuits changent de caractère, les jours changent de caractère… La vibration physique devient comme poreuse… Plus d’axe, parti, envolé ! ça peut aller en avant, ça peut aller en arrière, ça peut aller n’importe où… L’ubiquité, quelque chose comme cela. Et puis ce cri : La mort est une illusion, la maladie est une illusion ! La vie et la mort c’est la même chose ! c’est seulement la conscience qui se déplace. Mais c’est fantastique ! Et puis la découverte, simple, vécue : Plus on va vers la cellule, plus la cellule dit : mais moi, je suis immortelle ! Une troisième position cellulaire où on devient incapable de mourir parce que la mort n’a plus de réalité. Est-ce que Mère, cette année-là, à 84 ans, a découvert une autre réalité de la Matière ? Il y a là, derrière, comme un conte de fées… Quelque chose qui se prépare et qui sera beau-beau, au-delà de toute expression : une jolie histoire que Sri Aurobindo essayait de tirer sur la terre et elle est sûre de venir !

540 pages

l’Agenda de Mère – Tome IV [1963]

L’année de l’assassinat de Kennedy, les débuts de la scission sino-soviétique. Tandis que les géants destructeurs courent de plus en plus vite et que la Science remet en cause les lois de l’univers, Mère fraye lentement le passage de la prochaine espèce sur la terre : Le chemin que je cherche est toujours descendant, dans la conscience des cellules. Sera-ce la mort globale, ou le commencement d’un nouveau monde, comme les oiseaux après les reptiles ? Je suis au seuil d’une réalisation formidable qui dépend d’une chose toute petite. Elle a 85 ans cette année-là. Une prochaine espèce plus « intelligente » dans le cadre de notre physique, ou d’une autre intelligence qui change les lois de la physique, comme la grenouille change les lois du têtard dans son bocal ? Dans cette descente vers la cellule, Mère bascule soudain dans un autre univers physique : Tout devient comme si c’était vu pour la première fois, même le mouvement de la terre, des astres… Il n’y a pas de distance, de différence, pas quelque chose qui voit et qui est vu… On devient une montagne, une forêt, une maison… On voit en même temps à des milliers de kilomètres et tout près – une sorte d’ubiquité des cellules.Et puis, oui, cet ébahissement : Le corps est partout ! Une prochaine espèce globale ? Et où sont les lois de la vieille physique quand le bocal est cassé, quand il n’y a plus de distances ni de là-bas ? Tous les rythmes habituels sont changés… un mouvement universel d’une rapidité si formidable que c’est comme une immobilité… Un vrai physique qui est derrière. Et où est la mort de ce qui échappe à l’usure du temps dans un bocal ? Si ça devient une chose naturelle, la mort ne peut plus exister !… Ce serait une nouvelle phase de la vie terrestre. Et il n’y a pas loin à aller : On a le champ d’expérience à chaque seconde… on cherche à entrer en rapport avec quelque chose qui est LA. Une nouvelle conscience cellulaire qui sera une nouvelle physique et peut-être la prochaine biologie sur la terre ?

485 pages

l’Agenda de Mère – Tome V [1964]

Le seul espoir pour l’avenir, c’est un changement dans la conscience de l’homme. Ce sont les hommes qui décideront s’ils y collaboreront ou si ce changement leur sera imposé par la puissance de circonstances écrasantes. À mesure que la Force nouvelle s’infiltre dans le corps de Mère, c’est le problème de la Terre qui se pose. Cette vibration de l’intensité d’un feu supérieur, comment la terre va t-elle l’absorber ? Je vois très peu de corps autour de moi qui soient capables de supporter ça… Alors qu’est-ce qui va se passer ? C’est l’année de la première bombe atomique chinoise, Mère a 86 ans. Une infiltration minuscule, infinitésimale, pointillante – c’est le miracle de la Terre ! Un miracle… catastrophique ? Le papillon n’est-il pas une sorte de catastrophe pour la chenille ? La mort n’est pas une solution, par conséquent on est à la recherche d’une autre solution – et il doit y en avoir une autre. Imperturbablement, Mère descend les degrés de la conscience cellulaire, et plus profond encore : Une espèce de certitude au fond de la Matière que la solution est … c’est à ce niveau atomique qu’il faut que ça change, il s’agit de cet état de vibration infinitésimale dans la Matière, là où le temps bascule dans autre chose : Peut-être est-ce dans le passé que je me promène, peut-être dans l’avenir, peut-être dans le présent ?… Et même la matière change de loi : Dès qu’on descend dans le domaine des cellules, cette espèce de lourdeur de la Matière disparaît. Ça recommence à être fluide, vibrant. Ce qui tendrait à prouver que la lourdeur, l’épaisseur, l’inertie, c’est quelque chose qui a été ajouté – c’est la fausse Matière, celle que nous pensons ou sentons, mais pas la matière telle qu’elle est. Alors une vraie Matière qui serait la Matière de la prochaine espèce ? Je suis à la frontière d’une nouvelle perception de la vie, comme si certaines parties de la conscience muaient de l’état-chenille à l’état papillon… Et la Terre gronde et proteste… contre quoi ? Toute la jeunesse semble être prise d’un vertige curieux… Passerons-nous, ou non, à une prochaine espèce ?

350 pages

l’Agenda de Mère – Tome VI [1965]

Tout un monde commence à s’ouvrir. C’est l’année où Mère arrive au mental des cellules, pur, sous le vieux revêtement génétique qui semble vouloir faire de nous à jamais des hommes doués de mort : Là, il y a une puissance accumulée… comme si l’on avait attrapé la queue de la solution. Un autre pouvoir de conscience dans la matière qui défera le vieux programme : Une espèce de mémoire qui se construit d’en bas – une nouvelle mémoire cellulaire qui n’est plus celle du vieillissement, de la maladie, la mort, la gravitation et de tout notre monde « réel » ? Et simultanément, à ce niveau cellulaire délivré des vieilles lois, Mère découvre Deux mondes l’un dans l’autre : un monde de Vérité et un monde de Mensonge, et ce monde de Vérité est physique, ce n’est pas dans les hauteurs : c’est MATÉRIEL. Et c’est cela qui doit venir devant et prendre la place de l’autre : le vrai physique. C’est ce que Mère appelait le transfert de pouvoir. Se pourrait-il vraiment qu’une merveille de liberté physique se cache dans nos cellules alors que nous sommes là-dehors à chercher des panacées illusoires : Si même un tout petit agrégat de cellules pouvait réussir à avoir l’expérience totale jusqu’au bout de la transformation, ce serait plus efficace que les grands bouleversements. Mais c’est plus difficile… Il faut vaincre la mort ! qu’il n’y ait plus de mort, c’est très clair.Est-ce que la terre entière n’est pas en train de vivre ce « transfert de pouvoir », comme un jour elle est passée du règne animal au règne mental ? Tout échappe, plus de point d’appui, c’est le passage au nouveau mouvement… Et toujours, pour le vieux, c’est la rupture d’équilibre dangereuse.

370 pages

l’Agenda de Mère – Tome VII [1966]

L’humanité n’est pas le dernier échelon de la création terrestre. L’évolution continue et l’homme sera dépassé. C’est à chacun de savoir s’il veut participer à l’aventure de l’espèce nouvelle. L’année 1966, celle de la révolution culturelle en Chine. Une révolution plus profonde s’accomplissait dans un corps qui cherchait pour tous ces petits corps terrestres la seule révolution qui changerait tout : On cherche le processus afin d’avoir le pouvoir de défaire la mort… C’est le mental des cellules qui trouvera la clef. C’est le périlleux passage d’un corps humain mû par les lois du Mental à un prochain corps mû par une loi sans nom, au cœur de la cellule : Une vibration coagulée, plus dense que l’air, extrêmement homogène, d’une luminosité dorée, avec une puissance de propulsion formidable… Tout-tout devient étrange… Il (le corps) ne dépend plus des lois physiques… N’est-ce pas ce qu’a dû sentir un premier vertébré sorti du milieu marin pour un autre milieu sans nom que nous respirons aujourd’hui ? Chaque partie du corps, au moment où elle change, a l’impression que c’est fini… Tous les supports ont disparu… Je n’ai pas de chemin ! Et où est le chemin de la prochaine espèce ? Il faut bien qu’il y en ait qui le fassent. Et parfois, cet autre « milieu » surgit : Une merveille instantanée… Un état où le temps n’a plus la même réalité, c’est très particulier… un innombrable présent. Une autre manière de vivre. Quatre-vingts ans plus tôt, une petite fille avait fait sa première révolution de la Matière : Quand on m’a dit que tout était des atomes, c’était une espèce de révolution dans ma tête : mais alors rien n’est vrai. Une deuxième révolution de la Matière s’opère au niveau de la conscience cellulaire : la vieille Matière et ses lois apparentes se changent en un monde nouveau et en une nouvelle manière d’être dans un corps.

l’Agenda de Mère – Tome VIII [1967]

Cette année-là, toutes les données du yoga des cellules sont devenues claires :Une conviction croissante qu’une perfection réalisée dans la Matière est une perfection beaucoup plus parfaite que n’importe où. La conscience exprimée dans les cellules transformées est une merveille : ça légitime tous ces âges de misère. Tous ces dieux, oh ! comme ils font des embarras. C’est l’année de la découverte de la vraie Matière… sans embarras : Dans cette limpidité [cellulaire], il n’y a plus de problèmes : la solution précède le problème. C’est-à-dire que les choses s’organisent automatiquement. C’est un autre mode de vie sur la terre – Une manière d’être tellement naturelle ! – dans un corps délivré de sa prison mentale et des lois de la fausse matière : Cette extraordinaire impression de l’irréalité de la souffrance, l’irréalité des maladies… Ça ne guérit pas la maladie : ça l’annule – ça l’irréalise… Alors on voit : à mesure que le procédé devient de plus en plus parfait, c’est nécessairement, inévitablement, la victoire sur la mort. Et pendant ce temps-là, le « Surveyor » va creuser le sol lunaire avec un bras mécanique, tandis que nos propres secrets restent enfouis dans une cellule : On va se promener où on veut, on sait ce qui se passe partout… et on ne sait pas ce qui se passe au-dedans de soi-même. La guerre du Biafra fait rage, les troupes israéliennes marchent sur Suez, l’aviation américaine bombarde Haïphong, c’est la première explosion thermonu-cléaire chinoise… et ça continue. Un conflit formidable au-dessus de la terre. Avec l’enjeu d’une terre nouvelle ou du retour au vieux désastre : Une manifestation locale et momentanée n’est pas impossible, mais il faut une transformation collective suffisante pour créer une nouvelle espèce sur la terre… Le fait est sûr. Comprendrons-nous où est l’issue véritable, et la merveille cachée dans un corps ?

l’Agenda de Mère – Tome IX [1968]

Un feu a couru à travers le monde cette année-là, de Varsovie à Columbia, à Nanterre et à Alexandrie :  Il y a de longs moments où l’on prépare les choses, et puis il y a un moment où quelque chose arrive et c’est ce quelque chose qui va donner un nouveau développement au monde. Comme le moment où l’homme est apparu sur la terre : maintenant c’est un autre être. C’est le deuxième tournant du yoga de Mère, elle a 90 ans, on vient de fonder Auroville : Un centre d’évolution accélérée. On assassine Luther King, le sénateur Kennedy, la Russie envahit la Tchécoslovaquie – que se passe-t-il ? J’ai très fort l’impression qu’on veut nous apprendre quelque chose comme le secret du fonctionnement [humain, terrestre]. Il est démontré tout le temps que le procédé que nous avons appris est faux, n’est pas conforme à la réalité, et on veut nous faire trouver, mais en vivant, le vrai procédé. Comme si la terre était enfermée dans un bocal, prisonnière d’une « fausse Matière » : C’est comme une trame sur toute la terre, et on apprend au corps à sortir de là… Petit à petit la conscience des cellules sort de cette emprise.Et de l’autre côté, soudain : Je n’ai jamais rien vu ni senti de si beau dans toute ma vie !… Les heures les plus merveilleuses qu’on puisse avoir sur terre – pourquoi vont-ils chercher là-haut ce qui est ici ! Le bref miracle de 1968 semble englouti tandis que les parois de notre bocal éclatent lentement mais inexorablement dans chaque pays, chaque continent, chaque branche de la connaissance humaine. Il semblerait qu’il faille encore un temps formidable pour que tout soit prêt à changer. Et pourtant c’est presque une promesse qu’il va y avoir un changement brusque. Se pourrait-il qu’un matin, un dernier tour de vis des circonstances nous précipite dans une nouvelle conscience ?

380 pages

l’Agenda de Mère – Tome X [1969]

Cette fois, Mère a trouvé le « passage », ce qu’elle appelle la nouvelle conscience, celle qui peut nous ouvrir un nouveau monde, autant qu’un premier miroir des eaux brisé par un amphibien, nous a ouvert un nouvel air : Je ne sais pas ce qui se passe, c’est un état de vibration intense, comme des ondes d’une rapidité foudroyante, tellement rapides qu’elles semblent immobiles. Et alors je vais en Amérique, je vais en Europe… Jamais ce corps n’a été si heureux : ces cellules, d’autres cellules, c’était la vie partout, la conscience partout, tous les autres corps étaient lui !… Et toutes nos misères physiologiques s’évanouissent en même temps :  C’est comme une dilatation des cellules, les limites s’atténuent, s’effacent, et puis les douleurs s’en vont physiquement. Et ce n’est pas un « autre monde », c’est la terre, notre terre, mais vécue autrement : Comme si on était entré dans un mensonge irréel, et tout disparaît quand on sort de ça, ça n’existe pas ! Et tous les moyens artificiels d’en sortir, y compris le Nirvâna, ça ne vaut rien. LE SALUT EST PHYSIQUE ! C’est , c’est là. Et tout le reste, y compris la mort, devient vraiment un mensonge – il n’y a pas de disparition ! il n’y a pas « la vie et la mort »… Et tandis qu’elle traverse les parois de notre bocal, c’est tout le monde qui se révolte, y compris l’entourage de Mère, comme sous la pression d’un air nouveau : Un nombre considérable de désirs qu’il meure [le corps de Mère] partout, il y en a partout !… Toute la gamme, depuis les inquiétudes autour, les hâtes que ça finisse, jusqu’aux désirs impatients : enfin libres !… Je voudrais qu’on ne me mette pas dans une boîte, les cellules sont conscientes… Qu’est-ce qui va se passer, je ne sais pas, c’est contraire à toutes les habitudes. Une nouvelle espèce, c’est très contraire à la vieille habitude du monde – est-ce que le monde l’acceptera, ou finira-t-il par la tuer ?

560 pages

l’Agenda de Mère – Tome XI [1970]

Commencent les années terribles… On a l’impression que Mère avait trouvé le secret du changement, conquis tout ce qu’elle pouvait sur son corps, et qu’elle était là, maintenant, au milieu de la meute, à subir toutes les résistances de la vieille espèce. Le changement EST FAIT. Tout s’acharne comme des bêtes féroces, mais c’est fini. Un nouveau mode d’être de la conscience des cellules était apparu sur la terre, comme un jour dans la Matière inerte, un nouveau mode d’être qui s’appelait la Vie – mais cette fois, c’était la « sur-vie » : L’impression qu’il y a une manière d’être des cellules qui serait le commencement d’un nouveau corps, mais ça, quand ça arrive, le corps lui-même a l’impression de mourir. Quelle serait l’impression d’un premier corpuscule qui découvrirait la vie ?Le corps a l’impression d’être au point de… l’inconnu. Une sensation très-très bizarre. Une sorte de vibration nouvelle. C’est tellement nouveau que… on ne peut pas dire angoisse, mais c’est… l’inconnu. Un mystère de l’inconnu. Et là, ce que nous appelons la « mort » est comme l’autre côté du bocal pour l’ancien poisson, et pourtant ce n’est pas un « autre monde » : C’est étonnamment l’un dans l’autre ! Il y a là… quelque chose… Est-ce que c’est possible, Eh bien, la sur-vie, c’est la vie et la mort ensemble. Puis ce cri de la percée : Ce qui nous paraît les « lois de la Nature », c’était une absurdité !… Un autre monde TERRESTRE où les vieilles lois mortelles du bocal s’effondreraient dans… autre chose ? Je viens d’avoir une vision fantastique du berceau d’un avenir… qui n’est pas très lointain. C’est comme une masse formidable qui est suspendue sur la terre. Mais la vieille meute la laissera-telle aller jusqu’au bout ?

320 pages

l’Agenda de Mère – Tome XII [1971]

Le dernier tournant du yoga de Mère, d’où elle émerge avec un cri : J’ai marché longtemps-longtemps. Ce n’était qu’un cri tout le temps, comme si l’on m’arrachait tout. C’était tout le problème du monde. Cet Agenda, de plus en plus parsemé de petits cris déchirants ; il ne suffisait pas qu’elle ait trouvé le secret pour elle, il fallait que les autres aussi comprennent, ses propres disciples, ces États enfermés dans leur pouvoir égoïste : Ils n’ont pas la foi !, « elle est vieille, elle est vieille » : une atmosphère de résistance au changement « c’est impossible, c’est impossible », de tous les côtés… Il ne faudrait pas perdre une minute, je suis pressée… Il faut, oh ! il faut que le règne du divin vienne… Si tout le bloc russe tournait du bon côté, ce serait un appui formidable ! La victoire est certaine, mais je ne sais pas par quel chemin on passera pour y aller… Il faudrait être accroché, tellement accroché à la Vérité… Ils ne m’écoutent plus. Elle a 93 ans, elle tâtonne dans l’inconnu : Je vois plus clair les yeux fermés que les yeux ouverts, et c’est la vision physique, purement physique, mais un physique qui paraît plus complet. C’est la conscience des cellules qui doit changer, tout le reste suivra tout naturellement ! J’ai l’impression que je suis en route pour découvrir l’illusion qu’il faut détruire pour que la vie physique puisse être ininterrompue : que la mort vient d’une déformation de la conscience. L’écoutera-t-on, la laissera-t-on faire ? Ce n’est qu’une mort violente qui pourrait arrêter la transformation, autrement le corps sait que le travail continuera, continuera… Et ce cri encore : Il y aura un miracle ! Mais lequel, je ne sais pas.

395 pages

l’Agenda de Mère – Tome XIII [1972-1973]

Avant de mourir, le mensonge se déchaîne. Pourtant les gens ne comprennent que la leçon de la catastrophe. Est-ce qu’il faudra qu’elle vienne pour qu’ils ouvrent leurs yeux ? C’est l’année du Watergate, le voyage de Nixon à Pékin, l’assassinat des athlètes israéliens à Munich, le premier embargo pétrolier. C’est le dernier chemin de Mère. Un chemin parcouru de petits cris déchirants et de visions fulgurantes. La fin d’un monde, le début d’un autre… si nous le voulons ou même si nous ne le voulons pas. Parfois, c’est tellement nouveau et inattendu que c’est presque douloureux. Et nous lui demandions : « Mais est-ce un état en dehors de la Matière ? » – Je ne sors pas de la vie matérielle, mais… elle apparaît autrement. Mais c’est drôle. Et c’est PHYSIQUE, c’est cela qui est extraordinaire ! Comme si le physique se dédoublait… Un nouvel état dans la Matière. Et alors régi par quelque chose qui n’est pas le soleil, je ne sais pas quoi… Je touche à un autre monde. Une autre manière d’être… dangereuse mais merveilleuse. Et comme nous écoutions son petit souffle haletant, de plus en plus haletant, qui semblait venir d’un autre côté du monde : Il n’y a pas de différence entre la vie et la mort. Ce n’est ni la vie ni la mort, c’est… quelque chose. Tu comprends, ce n’est pas la mort qui disparaît : LES DEUX sont en train de changer… en quelque chose que l’on ne connaît pas encore, qui paraît à la fois extrêmement dangereux et tout à fait merveilleux. Et si la « mort » était seulement l’autre côté MATÉRIEL de notre bocal humain : un rivage ensoleillé pour une prochaine espèce ? Un nouvel état de deux côtés du monde où la vie ET la mort se changent en… autre chose ? Je marche sur une toute petite ligne très étroite. Et ce cri, cette supplique : Laissez-moi faire le travail ! Le 17 novembre 1973, elle s’éteignait – pourquoi ?

395 pages